Maïté Louis violon
Gabriel Bianco guitare

Passant de l’Italie de Paganini à un séduisant alliage hispano-argentin, avec un détour par la musique de l’Estonien René Eespere (l’un des derniers disciples de Khatchatourian), les deux interprètes de ce concert nous font parcourir tous les méandres d’une Espagne ténébreuse et ancestrale et d’une Argentine moderne et rugueuse… en donnant au Matbeth d’Eespere le rôle de pont entre ces deux mondes. Quand Manuel de Falla, grand amoureux des sources populaires de son pays et des rythmes martelés du flamenco (Suite espagnole, Danse espagnole de l’opéra d’inspiration flamenco La Vida Breve) rencontre le « tango nuevo » d’un Piazzolla, cette musique urbaine des cafés, des night-clubs et… des bordels, on peut s’attendre à un beau et passionnant tumulte. Surtout lorsque la guitare, âpre et douce tour à tour, y croise un violon virtuose et charmeur.