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Les Journées Spéciales

Samedi 17 juillet 

Viva Italia

Il paraît que l’opéra est né à Naples. Normal, tout est chant en Italie ! Du haut Moyen‑Âge à nos jours, des confins du Tirol aux plages d’Agrigente, tout n’est que chant dans la Botte, la voix, les voix bien sûr en majesté, mais tous les autres instruments aussi, violons, guitares, mandolines, cordes pincées ou frottées. Stradivarius, Guarneri, Paganini, Vivaldi, des musiques de joie, de fête, même dans la mélancolie. Et ce soleil partout dans les gosiers comme dans les partitions de ces romantiques du Nord (Rachmaninov, Tchaïkovski, Mendelssohn, Elgar) venus s’y abreuver. Les compagnons de cette journée ont nom le tout jeune et déjà magnifique Filippo Gorini, son aîné tant admiré Nicholas Angelich, les Smoking Joséphine et leurs Quatre Saisons, l’authentique Maria Mazzotta et l’accordéon nostalgique de Vince Abbracciante. Et un orchestre de Montpellier et son chef Michael Schønwandt qui partagent depuis longtemps les humeurs changeantes de la Méditerranée.

Dimanche 18 juillet 

Fiesta Latina

Astor Piazzolla est né il y a 100 ans. Avec le Toulousain Carlos Gardel, il incarne pour l’éternité cette danse violente et sensuelle née dans le faubourg popu- laire de La Boca à Buenos Aires: le tango. Mais le tango ne résume pas le foisonnement des mélodies et des rythmes que nous, Européens, associons un peu rapidement à l’Amérique latine. Cette journée de «Fiesta latina» ne fera qu’esquisser les raucités du Mexique (Revueltas, Ponce), le piano langoureux des salons brésiliens (Alexander Gurning), Bach revisité par Villa-Lobos (Adriana Gonzalez), les coups de cœur du Quatuor Caliente ou encore un cocktail très Copacabana (avec le quartet Maracuja). Pas d’Amérique latine sans guitare, ici celles de Quito Gato et de Thibaut Garcia. Pas de «fiesta» sans un grand orchestre, ici le Philharmonique de Radio France et le plus latino des chefs finlandais, Santtu-Matias Rouvali !

Lundi 19 et mardi 20 juillet 

Saint-Saëns #100

Deux jours et cinq concerts pour (re)découvrir Saint-Saëns, avec les jeunes Mavroudes Troullos, Gabriel Pidoux, Jorge Gonzalez, Joë Christophe, Lily Maisky, Vincent Mussat, les frères et sœurs Tchalik, le pianiste David Bismuth, deux soirées symphoniques prestigieuses avec Les Siècles, François-Xavier Roth et la violoncelliste Sol Gabetta le 19, l’Orchestre National de France, son nouveau directeur musical Cristian Măcelaru et le fidèle entre les fidèles du Festival, Bertrand Chamayou le 20.

Saint-Saëns, c’est le paradoxe d’un nom très connu et d’une œuvre si peu connue. Le compositeur français est mort il y a cent ans à 86 ans. Il a écrit 12 opéras, on ne connaît que Samson et Dalila, il a écrit plus d’une vingtaine d’œuvres concertantes, on n’en joue plus que deux ou trois, une dizaine de symphonies et poèmes symphoniques – on ne connaît que la 3e Symphonie avec orgue – et si Le Cygne ou l’Aqua- rium du Carnaval des animaux n’étaient pas devenus des tubes, on aurait déjà oublié cette «fantaisie zoo- logique». Curieux destin pour ce pianiste, organiste, surdoué, souvent qualifié d’académique (alors qu’il est l’auteur de la première musique de film !), d’une inépuisable curiosité. 

Mercredi 21 juillet 

Tout en 1 

Une journée de musique en forme de variations autour du chiffre 1 : 1 comme «première», création (le Trio d’Eric Tanguy, le «Vol de nuit» de Thomas Enhco), 1 comme 11 ou 21 — Astor Piazzolla né en 1921, et son éblouissant quintette joué sur la scène de l’Opéra Berlioz par Félicien Brut, Thibaut Garcia et leurs amis, 1 comme le début de la masterclass de Françoise Pollet, 1 comme Premier prix de l’ARD Munich pour le clarinettiste Joë Christophe. Le 21 juillet 21 !

Jeudi 22 juillet 

La Nouvelle Scène 

C’est dans l’ADN du Festival: la découverte des nouveaux talents, des répertoires de traverse, les scènes de concerts largement ouvertes aux jeunes musiciens. Yoav Levanon, 17 ans, a fait sensation en ouvrant Piano aux Jacobins en 2020 à Toulouse, le hautboïste Gabriel Pidoux était nommé aux Victoires de la musique classique 2020. Quant à l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, c’est une formation tout à fait extraordinaire, composée des meilleurs musiciens des pays riverains de la Méditerranée, joyeux mélange de cultures, de personnalités. À leur tête, un surdoué, le Britannique Duncan Ward – 31 ans ! – dans un programme qui met à l’honneur deux femmes, la romantique Louise Farrenc (1804–1875) et la Britannique Hannah Kendall (née en 1984) et à leurs côtés la chanteuse Anna Stéphany qui reprend le flambeau de la grande Cathy Berberian en donnant les magnifiques Folk Songs de Berio.

Samedi 24 et dimanche 25 juillet 

De la Terre aux Étoiles

Tout un week-end «De la Terre aux étoiles» avec une pléïade de jeunes talents («étoile» se dit «star» en anglais, «Stern» en allemand, comme le pianiste Gabriel à entendre à Sorèze et à Montpellier!), un hymne à la nature et à l’univers: Christian-Pierre La Marca et ses amis Nathanaël Gouin et Julie Depardieu évoquent le monde magnifique qu’ils veulent pour demain, François Dumont au piano, les jeunes artistes de la Maîtrise de Radio France butinent sur les chemins buissonniers de la musique, l’ensemble Cosmos porte bien son nom pour chanter Janequin, Debussy ou le mystique Tavener. Et le clou du week-end, dans le plein air de l’Amphi d’O à Montpellier, c’est la fascinante aventure sonore des six Percussions de l’Orchestre National de France jouant les spectaculaires Pleïades de Xenakis.

Pléiades, est l’une des plus belles pièces écrites par Iannis Xenakis (1922–2001). La richesse des timbres, la liberté et la cohérence de la composition font de cette œuvre écrite pour vibraphones, marimbas, xylophones et sixxen* une aventure rythmique unique. Les Pléiades évoquent l’amas d’étoiles étincelantes dans l’épaule droite de la constellation du Taureau.
(* SIX comme les 6 musiciens, XEN comme Xenakis, un instrument spécialement fabriqué pour cette œuvre).

Journées Spéciales en Région 

Vendredi 23 juillet
Avec le Mémorial du Camp de Rivesaltes 

Samedi 24 juillet
Avec Musiques des Lumières 

Jeudi 29 juillet
Avec Le Festival de Thau