Alexander Gurning piano
Journée Fiesta Latina
CARLOS GUASTAVINO 1912–2000
Bailecito
ERNESTO NAZARETH 1863–1934
Odeon
CHICK COREA 1941–2021
Armado’s rhumba
ISAAC ALBÉNIZ 1860–1909
Tango, extrait de la suite España op. 165 n°2
EGBERTO GISMONTI NÉ EN 1947
Frevo — Loro – Memória e fado
HEITOR VILLA-LOBOS 1887–1959
Choros n°5
JOÃO GILBERTO NÉ EN 1931
Brigas, Nunca Mais
JOÃO DONATO NÉ EN 1934
Até quem sabe
HERMETO PASCOAL NÉ EN 1936
Chorinho pra ele
Alexander Gurning piano
Carlos Guastavino (1912–2000) : Bailecito
Héritier de Julián Aguirre, un des grands musiciens classiques argentins, Carlos Guastavino, comme Piazzolla, comprend très vite qu’il lui faut conserver ses liens avec les musiques populaires de son pays. Le bailecito est un rythme venu sans doute du Pérou, que l’on danse dans les fêtes populaires du Noroeste argentin.
Ernesto Nazareth (1863–1934) : Odeon
C’est grâce à Darius Milhaud, qui un jour de 1917 l’entend jouer dans un cinéma, qu’Ernesto Nazareth, devenu depuis une véritable légende, a commencé à se faire connaître dans son propre pays. Odeon, du nom d’un cinéma qui existe toujours à Rio, est l’un de ses grand succès.
Chick Corea (1941–2021) : Armando’s rumba
Un des grands standards de Chick Corea (Armando Anthony de son vrai prénom) qui se passionne dans les années 70 pour la musique hispanique et latino-américaine (voir son album « My Spanish Heart »). La rumba, née au début du 20e siècle dans le port de Matanzas à Cuba, fera bientôt fureur dans le monde entier.
Isaac Albéniz (1860–1909) : Tango op. 165 n°2 (extrait de la Suite España)
Le Tango d’Albeniz (1886) lui a été inspiré par le souvenir d’une escapade d’enfant : à 12 ans, il s’était embarqué clandestinement sur un paquebot à destination de Buenos Aires et avait ensuite séjourné à La Havane (patrie réelle du tango, via la habanera…)
Egberto Gismonti (né en 1947) : Frevo — Loro – Memória e fado
Après ses études au Conservatoire de Rio, le pianiste et guitariste Egberto Gismonti rencontre en France Nadia Boulanger, qui lui conseille de se nourrir de la musique de son pays. Le Brésil s’illustre ici par ce frevo endiablé de la région du Pernambouc (que l’on danse pendant le Carnaval en brandissant des ombrelles multicolores) et par l’évocation musicale du loro, ce petit perroquet qu’il a souvent entendu lors de ses voyages dans la forêt du Xingu.
Heitor Villa-Lobos (1887–1959) : Choro n°5
Né à Rio, le chôro est une sorte de sérénade à la brésilienne. Les orchestres de chôros jouaient dans les cinémas, les salons et les rues. Villa-Lobos avait joué très jeune dans des orchestres de chôros. Il composera 15 chôros pour des formations variées : le N°5, l’un des plus émouvants, date de 1925 et s’intitule Alma brasileira…
João Gilberto né en 1931 : Brigas, Nunca Mais / João Donato (né en 1934) : Até quem sabe
C’est en écoutant le pianiste João Donato que João Gilberto dit avoir eu l’idée d’un rythme différent, celui de la bossa nova qui prend son véritable envol quand il enregistre « Chega de Saudade » (La nostalgie, ça suffit) — un disque qui fait un malheur sur toutes les radios et sur lequel figure également « Brigas, nunca mais » (Des disputes, plus jamais !).
Hermeto Pascoal né en 1936 : Chorinho pra ele
«Je suis un peintre», répond Hermeto Pascoal, quand on lui demande s’il est arrangeur, compositeur ou instrumentiste…Il a travaillé avec des musiciens de bossa nova tels qu’Elis Regina et rendu également hommage au chôro, genre fondateur de la musique brésilienne, dans ce morceau.
Marcel Quillevéré, producteur de la série Carrefour des Amériques (émissions diffusées sur France Musique durant les étés 2016 à 2020 — la série consacrée à Cuba fera l’objet d’un livre, à paraître chez Albin Michel en 2022).
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