20h • Malboro Bled
Phonem Geometriks
Jazz
Foodtruck Général Moutarde
20h Parc Départemental du Château d’O
Amphithéâtre des Micocouliers
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Marlboro Bled
Bruno Ducret, violoncelle
Frédéric Gastard, saxophone basse
Maxime Rouayroux, batterie
22h Domaine d’O / Amphithéâtre d’O
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Maïlys Maronne, claviers, voix
Reno Silva Couto, saxophones
Vincent Duchosal, guitare
Philippe Burneau, basse
Thibault Perriard, batterie
Une géométrie musicale hypnotique et envoûtante.
Née en 1991, la claviériste Maïlys Maronne s’affirme avec son groupe Phonem comme une voix singulière de la jeune scène française. Pour l’écriture de ce nouveau répertoire, cette disciple de Magic Malik a inventé son propre système de composition, associant graphes géométriques et cycles rythmiques. Les mathématiques vous rebutent ? Ne craignez rien, car cette musique a la suprême élégance de masquer ses contraintes formelles fécondes sous les abords d’une séduction immédiate, l’alliage de la voix et des sonorités électroniques lui conférant même souvent une coloration presque pop ! Nul doute que les spécialistes se plairont à disséquer ces grooves hypnotiques et ces cellules mélodiques envoûtantes… Pour les autres, il suffit de se laisser emporter !
Quelle a été votre formation musicale ?
J’ai débuté le piano par des cours particuliers avec un jazzman, Emmanuel Moreau, qui m’a tout de suite orientée vers l’improvisation. J’ai donc sauté l’étape du classique, ce qui peut parfois constituer un manque dans l’approche de l’instrument, mais avec le recul, je ne regrette pas ce parcours atypique. Après des études musicales à Toulouse et à Tarbes, je suis montée à Paris en 2014, pour suivre la filière jazz et musiques actuelles du Pôle Sup’93, à la Courneuve.
C’est là que vous avez notamment suivi l’enseignement de Malik Mezzadri, alias Magic Malik …
Une rencontre déterminante : dès le premier cours avec lui, c’est tout un monde qui s’est ouvert à moi, notamment en termes de composition et d’écriture. Environ un an plus tard, j’ai intégré sa Fanfare XP, ce qui m’a permis de rencontrer de nombreux autres musiciens parisiens.
Comment en êtes-vous venue à créer en 2018 votre propre formation, Phonem ?
Lors de ma dernière année au Pôle Sup’93, j’avais écrit quelques morceaux dans le cadre d’un projet personnel, et pour m’accompagner à l’examen, j’avais convié trois musiciens que je connaissais de ma période toulousaine : Reno Silva Couto au saxophone, Philippe Burneau à la basse et Tilo Bertholo à la batterie. Et c’est ainsi qu’est né Phonem ! À ce moment-là, cela faisait déjà un certain temps que je composais des choses pour des groupes, des projets collaboratifs, mais je ressentais le besoin d’affirmer davantage mon univers personnel. J’avais envie d’explorer les systèmes de composition et d’improvisation que j’avais découverts avec Malik, en piochant dans cette boîte à outils ce qui me correspondait le mieux.
Après un premier album, Animus Volandi, vous présenterez au Festival un tout nouveau répertoire, Geometriks. Comment l’avez-vous conçu ?
Pour ce nouveau projet, j’avais envie de me concentrer sur une seule technique d’écriture. J’ai donc développé un système de composition où la musique est générée à partir de figures géométriques, que je dessine moi-même. Chaque figure se distingue par différentes couleurs, différentes formes, auxquelles correspond, pour chacune, une brève cellule musicale ; lors de l’interprétation, le groupe se « déplace » d’un endroit à l’autre du graphe, et la musique évolue en fonction.
La composition du groupe a elle aussi été remaniée : pouvez-vous nous en dire plus ?
Outre l’arrivée d’un nouveau batteur, Thibault Perriard, Phonem s’élargit aux dimensions d’un quintette, avec l’arrivée de Vincent Duchosal à la guitare électrique. Cela correspond à une envie d’aller vers un son plus électronique : ainsi, je jouerai moins de piano acoustique dans ce répertoire, au profit des claviers et synthétiseurs. Enfin, je vais y assumer beaucoup plus qu’avant un
rôle de chanteuse.
Justement : en tant que pianiste, quel rapport entretenez-vous avec votre voix ?
Je n’ai reçu aucune formation particulière en termes de technique vocale, même si j’ai souvent eu l’occasion de côtoyer des chanteuses. Du coup, c’est quelque chose de beaucoup plus spontané pour moi que les claviers ou le piano : je chante
comme ça vient, sans trop me poser de questions, et plus ça va, plus j’aime ça !
Bien que votre musique soit très « conceptuelle » dans son élaboration, elle sonne toujours de manière naturelle et accessible : un paradoxe ?
C’est vrai que lorsque l’on compose à partir de systèmes, cela comporte le risque d’aboutir à un résultat difficilement accessible. C’est pour cela que la notion de mélodie compte beaucoup pour moi : même si la musique naît de contraintes formelles, celles-ci ne doivent pas forcément être apparentes à l’écoute, il est important que les auditeurs puissent être touchés de manière directe. Utiliser davantage la voix est une manière d’aller dans cette direction, et si cela se met à sonner comme des chansons pop, tant mieux !
(Propos recueillis par Pascal Rozat)
Restauration sur place
avec Général Moutarde
Le Food-truck Général Moutarde est présent au Domaine d’O jusqu’au 28 juillet. Il est garé sous la pinède à partir de 18 heures pour vous restaurer sur place avant les concerts.
Concert à la réécoute :
Infos et Réservation
- Montpellier
- - Hérault (34)
Réservation à partir du 1er juillet