Search
Generic filters
Exact matches only
Search in title
Search in content
Search in excerpt
dimanche 18 juillet 2021

Quatuor Caliente

Double A

© Caroline Robineau

Journée Fiesta Latina

ASTOR PIAZZOLLA 1921–1992
Introducción al Angel

HORACIO SALGÁN 1916–2016
A fuego lento

ASTOR PIAZZOLLA 1921–1992
Decarissimo
Duo de Amor 
Contrabajíssimo

ÁNGEL VILLOLDO  1861–1919
El Choclo 

ASTOR PIAZZOLLA  1921–1992
Milonga del Ángel

JOSE RICARDO 1888–1937
Pobre gallo bataraz

ALEJANDRO SCARPINO 1904–1970 / JUAN CALDARELLA 1891–1978
Canaro en Paris

PINTIN CASTELLANOS 1905–1983 / CELEDIONO FLORES  1896–1947
La Puñalada

ASTOR PIAZZOLLA  1921–1992
Bandoneón

Quatuor Caliente

Michel Berrier violon
Lysandre Donoso bandonéon
Éric Chalan contrebasse
Cédric Lorel piano

« Double A »

Alfred Arnold : pour tous les passionnés de tango et de son instrument-roi, le bandonéon, ce nom fascine tout autant que celui de Steinway dans le monde du piano, ou Stradivarius pour les amoureux du violon. Comment imaginer un instrument pouvant mieux exprimer la passion, la fougue, la sensualité tout autant que la déchirante nostalgie propre à cette musique ?

Naturellement, les compositeurs bandonéonistes figurent en bonne place dans ce programme : Julian Plaza, Annibal Troilo et bien sûr Astor Piazzolla, sans doute le plus emblématique et novateur. Mais chaque instrument sait prendre la parole quand il le faut et jouer les premiers rôles, à commencer par le piano si personnel et inventif d’Horacio Salgan, immense pianiste salué comme l’un des plus importants musiciens de Nuevo Tango. Et si, pour reprendre une citation bien connue, « le tango est une pensée triste qui se danse », il arrive également qu’elle se chante – de préférence par des voix légendaires ( Carlos Gardel, Robert Goyeneche…) qui revient ici au travers d’arrangements qui en préservent toute la richesse.

Fermez les yeux et laissez courir votre imagination…c’est à un voyage vers une époque déjà lointaine et pourtant encore tellement vivante que vous convie le Quatuor Caliente, pour retrouver un peu de l’âge d’or d’une musique, d’un instrument, et d’une ville, cette Buenos Aires mythique où tant d’artistes irremplaçables ont vécu, créé, aimé, dérangé parfois, bouleversé souvent…avant que Paris, l’Europe puis le monde entier ne s’enflamment à leur tour.

Astor Piazzolla (1921–1992) : Introducción al Angel
La Trilogie de l’ange (Trilogía del Ángel) a été composée à New York comme musique de scène pour une pièce créée en 1962, Tango de l’Ange qui se déroulait à Buenos Aires. C’est également pour cette pièce que Piazzolla écrit l’Introducción al Angel (qui ne figurera pas dans la future trilogie),

Horacio Salgán (1916–2016) : A fuego lento
Horacio Salgán a été le pianiste de Roberto Firpo et a dirigé son propre orchestre. Il est l’auteur entre autres d’un oratorio dédié à Carlos Gardel, créé au Théâtre Colón de Buenos Aires. A Fuego Lento (À petit feu) est l’un de ses tangos les plus connus.

Astor Piazzolla (1921–1992) : Decarissimo / Duo de Amor / Contrabajíssimo
Decaríssimo est un hommage au pianiste Julio de Caro (1899–1980) une légende du tango. Piazzola l’a composé pour le Quintette Nuevo Tango qu’il avait formé en 1960. Contrabajísimo et Duo de Amor ont été également deux des grands succès de son Quintette.

Ángel Villoldo (1861–1919) : El Choclo
Un des tout premiers tangos argentins composé par une des figures les plus emblématiques des débuts du tango, Ángel Villoldo ! Dans le restaurant El Americano, en 1905, l’orchestre joue sur un rythme de habanera : un tango nouveau né qui est immédiatement populaire, El Choclo, c’est à dire l’épi de maïs. Le titre fait référence aux auberges populaires du Pichazo — des gargotes pour les plus démunis, où l’on faisait bouillir une sorte de pot-au-feu dans d’immenses marmites et dans lesquelles, pour un sou, on pouvait avec une grande fourchette aller à la pêche d’un bout de viande, d’une pomme de terre ou d’un épi de maïs. Villoldo devient célèbre du jour au lendemain.

Astor Piazzolla (1921–1992) : Milonga del Ángel
A partir de 1881, trois musiques populaires cohabitent à Buenos Aires. Elle diffèrent dans leur ligne mélodique mais le rythme leur est commun : la habanera, la milonga et le tango. Depuis quelques années déjà la habanera se dansait dans les salles de bals près des docks dans le port. Et elle commençait à influencer une musique noire appelée milonga. Le mot milonga vient de la langue que parlaient les esclaves Noirs venus d’Angola, qui forment encore aujourd’hui la majorité de la petite communauté afro-argentine. Le mot « miilonga » signifie : palabres.

José Ricardo (1888–1937) : Pobre Gallo Bataraz
José Ricardo a été le premier guitariste du chanteur Carlos Gardel. C’était dans les années 1920, quand ce dernier interprétait en duo avec Razzano les chants populaires traditionnels d’Argentine et d’Uruguay. Il a composé pour Gardel de superbes musiques comme cette complainte pour un pauvre coq : « Mon pauvre coq jaspé, blanc et noir, toi qui as gagné autrefois tous les combats, te voilà vieux, rachitique et malade. Mais je ne te laisserai jamais tomber car tu as accompagné toute ma vie. »

Alejandro Scarpino (1904 1970) / Juan Caldarella (1891–1970) : Canaro en París
Le bandonéoniste Scarpino a composé ce « Grand Tango de Salon » en 1925. Mais comment l’intituler ? Il a raconté que c’est dans un autobus, en lisant à la une d’un journal l’annonce « Francisco Canaro à Paris », qu’il a trouvé son titre. Cette année-là, en effet, le génial violoniste Canaro était en tournée en France à la tête de son orchestre. Le tango de Scarpino a été créé en 1927.

Pintín Castellanos (1905–1983) / Celediono Flores 1896–1947 : La Puñalada
La Puñalada (le coup de couteau), composée par le pianiste Castellanos, en 1933, est une des milongas les plus populaires en Argentine et en Uruguay. Le grand poète de tangos Celedonio Flores a décrit, pour ce tango, un de ces combat habituels entre malevos, ces mauvais garçons des bars mal famés des faubourgs qui se disputent une jeune femme jusqu’au coup de poignard fatal.

Astor Piazzola (1921–1992) : Bandoneón
C’est le premier mouvement de la Suite Troileana composée en 1975 par Piazzola après le décès de son ami, le bandonéoniste Aníbal Troilo. Un hommage émouvant et magistral.

Marcel Quillevéré, producteur de la série Carrefour des Amériques (émissions diffusées sur France Musique durant les étés 2016 à 2020 — la série consacrée à Cuba fera l’objet d’un livre, à paraître chez Albin Michel en 2022).

Infos et Réservation

dimanche 18 juillet 2021
à 19:00
Durée du concert : env. 1h
Accès libre avec le passe Festival - Réservation obligatoire

Les Artistes