Michel-Richard de Lalande
Ensemble Marguerite Louise
Gaétan Jarry direction
Leçons de Ténèbres
Antienne
Zelus Domus Tuæ
Anonyme
Salvum me fac, Deus (Plain chant – faux bourdon)
MICHEL RICHARD DE LALANDE 1657–1726
Troisième Leçon de Ténèbres du Jeudi S 121
GUILLAUME-GABRIEL NIVERS 1632–1714
In monte Olivetti (Plain-chant)
MICHEL RICHARD DE LALANDE 1657–1726
Troisième Leçon de Ténèbres du Vendredi S 124
GUILLAUME-GABRIEL NIVERS 1632–1714
Trisitis est anima mea (Plain-chant)
MICHEL RICHARD DE LALANDE 1657–1726
Miserere
Ensemble Marguerite Louise
Maïlys de Villoutreys soprano solo
Eugénie de Padirac, Béatrice Gobin,
Camille Souquère sopranos
Robin Pharo viole de gambe
Marion Martineau basse de viole
Marc Wolff archiluth
Marie Langlet théorbe
Direction et orgue Gaétan Jarry
7 nuits autour des Leçons de Ténèbres françaises, un programme imaginé par Vincent Dumestre
Entre jouissance et componction…
Vincent Dumestre, à la direction musicale de deux concerts de Leçons de Ténèbres nous éclaire sur cette programmation : “Venues du Grand Siècle, elles désignent les musiques nocturnes pour la semaine sainte, chants de solitude sur les Lamentations de Jérémie (…)”
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Dans l’obscurité des offices de la Semaine Sainte, les Leçons de ténèbres et le Miserere de Lalande avivent de leur incandescence les fragiles lueurs du grand chandelier. Composées pour les Dames de l’Assomption et chantées par les propres filles de Lalande « à l’admiration de tout Paris », ces leçons constituent sans aucun doute, l’un des chefs d’œuvre les plus aboutis du « Lully latin », déclamant avec rare habileté une certaine piété théâtrale, dont il s’érigea en maître du genre.
La sensibilité au texte, l’expressivité et l’éloquence de chaque instant, croisent une subtile palette harmonique et une virtuosité remarquable.
Lalande, alors probablement le plus grand contributeur de son temps pour la musique sacrée destinée aux voix féminines, maitrise profondément l’art d’une évidente suavité spirituelle et l’applique avec une indicible délicatesse dans ses Leçons.
L’office des Ténèbres, devint au 17e siècle un exercice incontournable dans le corpus de musique sacrée des compositeurs à l’exemple de Lambert, Couperin ou Charpentier.
Ce temps liturgique de grande austérité ne permettant pas de se divertir aux concerts ou à l’opéra, le prétexte liturgique semble s’y substituer adroitement, offrant à l’auditoire un syncrétisme ambigu entre jouissance et componction. Conçus à l’origine pour les Matines (au cœur de la nuit), les Offices des Ténèbres portent souvent comme nom la veille du jour où ils étaient célébrés (office du Mercredi-Saint pour le Jeudi-Saint etc…) car lorsqu’ils devinrent célèbres pour leur musique, la coutume fut qu’ils se déroulaient la veille au soir, et se terminaient après le coucher du soleil. Le public qui venait en masse entendre cet office somptueux n’avait alors point à se lever en pleine nuit pour y assister…
Gaétan Jarry
Infos et Réservation
- Cahors
- - Lot (46)
Informations - Réservations : Office de Tourisme de Cahors
06 08 00 83 60 / 05 65 53 20 65